mardi 4 juillet 2017

Où Les RIAS sont "Echappée" du PNR des Monts d'Ardèche





"Le privilège d'être vivant", de Sébastien Camboulive, projet exposé à  Saint- Apollinaire-de-Rias, en grande salle municipale des Baraques, à partir du 4 Juillet à 18h, dans le cadre d'un partenariat avec le Département et le PNR des Monts d'Ardèche (cf ci-dessous)



Un partenariat qui s'articule au beau projet "Partage desEAUX" 

"LE PARTAGE DES EAUX est un projet du Parc naturel
Régional des Monts d’Ardèche, réalisé en partenariat
avec la communauté de communes de la Montagne
 d’Ardèche, le Syndicat mixte de la Montagne Ar-
déchoise et avec le  soutien de  toutes les instances
dont le logo figure ci-des
sous ou en bas  de l’affiche ci-dessus...



C'est Sébastien Camboulive, artiste bien connu des Rias et avec lequel nous travaillons depuis des années, qui a la responsabilité de ce travail.


"Le Privilège d'être vivant" répond à sa façon à notre demande -  demande qui comme le Ponton de Didier Tallagrand tend à nous aider à mieux voir la nature, le poids et les conséquences probables des bouleversements climatiques en cours... Un travail de réflexion systémique à partir d'observations, d'analyses, d'études,  d'analyses conjuguant sciemment divers angles d'approche - scientifiques, artistiques et philosophiques - avec toujours la priorité donnée à l'humain et à la vie sur cette planète.


Le poids de l'art dans la connaissance précédant  souvent, en problématiques émergentes, celui de la mise en mots et de sciences qui nécessitent en préalable la formulation d'hypothèses...


Arts plastiques, poésie, théâtre (et danse) ont toujours été, ne serait-ce que par la distance créée au réel qui offrait la distanciation nécessaire à toute réflexion,  à la base du développement des civilisations...


A l'inverse, la "disruption"(cf Stiegler) - distance/cassure/blessure  sinon infirmité engendrée par un numérique dont les procédures, processus, bases et "banques de données" (Ah les big data!) ne sont plus accessibles aux utilisateurs contraints de les utiliser. Il n'est que de voir la panique créée chez les parents de collégiens ou bacheliers sortants devant inscrire leurs jeunes en lycées ou dans l'enseignement supérieur. Un vrai parcours du combattant! Heureusement qu'en lycées, universités et grandes écoles les chefs d'établissement et personnels se sont mobilisés pour informer, rencontrer et rétablir l'humain...


Quand, par ailleurs, le "couac informatique" a eu bon dos pour masquer le manque de places dans, notamment un enseignement supérieur dont on ne peut que se féliciter qu'il attire les jeunes.


Pourtant des aspects intéressants dans des logiciels qui fournissent un support cohérent et pratique pour l'organisation des jeunes retenus qui passent de la vie de lycéen à celle d'étudiant


Autrefois on pouvait s'inscrire à la fois dans deux établissements - par exemple aux Beaux-Arts et à Sorbonne - même si par ailleurs on était aussi obligé de faire des "petits boulots"-  et gérer avec souplesse, ne serait-ce qu'en se faisant passer par des amis des notes du cours auquel on n'avait pu assister... De telles pratiques peuvent-elles encore trouver une place dans un système aussi codifié et monovalent?




Que vont proposer les enseignants du Supérieur? Une année "propédeutique" permettant de former à la vie universitaire, d'acquérir une nécessaire culture générale en tous domaines -y compris artistiques et philosophiques, mais aussi méthodologique (être capable d'écrire un mémoire dans la discipline choisie...) ? Il faudrait des locaux, des horaires aménagés, sinon individualisés aussi, il faudait former des enseignants du supérieur et des lycées à cette tâche, des enseignants- psychologues... Rien n'est plus difficile que d'aider de jeunes adultes à concevoir un projet personnel après un échec ou une interruption non voulue dans les études et/ou le travail. Aider à une revalorisation de l'estime de soi nécessaire à la possibilité d'implication  dans la visée et la constitution d'un nouveau projet.


Un immense champ ouvert à la réflexion, l'humanisation des pratiques du numérique. Ce qui suppose d'abord une réflexion sur des objectifs à la fois cognitifs, sociaux et politiques.


Et peut-être un travail avec des artistes.


Quand les capacités de structuration temporelles et spatiales, mais aussi artistiques, de Sébastien Camboulive font revivre la mémoire d'une expérience des plus difficiles à l'Université de Montpellier. Développer des travaux pratiques et enseignements artistiques pour permettre à ces nombreux exclus de l'entrée à l'Université ou des études en cours de pouvoir ensuite ré-aborder ce cycle avec succès... Des faire qui apprennent et revalorisent une indispensable estime de soi mise à mal par l'échec!


Des enjeux humains et sociaux à ne pas négliger.


Education populaire ouvrant les voies de l'autonomie et de l'implication sociale en tant que sujet, ou formatage d'un consommateur notamment d'informations "grand public" où les détails (non analysés) de la vie personnelle remplacent toute analyse des choix  politiques, sociaux, philosophiques, éducatifs...


Tout ça pour dire que l'art et la culture ont un rôle fondamental à jouer pour une prise en compte de l'humain, et que les réductions des moyens auxquelles sont confrontées les structures associatives (qui entre autres actions, développaient réflexion sur le numérique, la vie...et aidaient ainsi chacun à se construire ) ne peuvent aller qu'à l'encontre de la vie de chacun et de la sécurité de tous...


Rien à voir avec le travail de Camboulive ? Personnellement, je pense que si!


(à suivre...)